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La lettre du mois

ChèrEs amiEs adhérentEs, parrains et marraines, donateurs,

 

la période est compliquée pour nous tous et toutes et je souhaite vous donner quelques informations sur la situation imposée par cette pandémie.

Mai 2021

La situation due au Covid puis aux inondations ont mis la Liane en difficulté.
Au Sénégal, depuis mars 2020, pas de touristes, pas de bénévoles, dans un pays où la pauvreté est grande et une ville, Saint-Louis, qui vit du tourisme.


Pour nous moins de soutiens financiers, moins d'aide sur le terrain, et

plus de bénéficiaires, enfants et femmes en grande précarité. Plus de violences aussi. L'Atelier que nous avons ouvert pour former les femmes et exposer les objets fabriqués afin qu'elles puissent avoir des ressources, n'a plus de clientEs. Les
dépenses sont plus importantes que les recettes.

 

En France nos « Lianes » régionales n'ont pas pu organiser des manifestations
comme les autres années et donc pas de recettes non plus de ce côté.


Actuellement les actions de la Liane ( « Maison des Droits de l'Enfant » crèche,
Atelier, Maison des Droits des Femmes, plus de 500 bénéficiaires) fonctionnent
grâce au résultat financier de 2020 . Nous pouvons tenir 4-5 mois, pas plus.
La Liane dépose des demandes de subventions auprès de fondations et lance
des crowdfounding mais nous sommes inquiètEs pour l'avenir.

 

Il nous faut réinventer des activités assurant des ressources pérennes sur plusieurs années pour éviter ce stress permanent.


Nous avons besoin de vous, dons et parrainages. Merci.

Février 2021

Les enfants vont à l'école et en formation. La crèche est ouverte, ainsi que le bureau d'aide aux victimes de violences. En revanche pas de possibilité de maraudes et plus de touristes pour des achats à l'Atelier.

Pour le moment nous tenons le coup mais dans les mois à venir que seront
nos recettes et dons ?

En France aussi c'est bien compliqué. On est mieux au Sénégal sauf que c'est compliqué d'y aller. Une première demande à Paris... Pas de réponse, puis une à
Marseille, idem. En fait il faut se déplacer et aller au consulat du Sénégal le plus
proche avec les documents demandés : passeport, billet et ordre de
mission d'un employeur ou d'une association. 72 h avant le départ il
faut faire le test CPR, demandé "négatif" à l'enregistrement.

 

Un écrivain/prof, bénévole et un couple de Nantes vont faire le voyage en février et rejoindre une assistante sociale d'Avignon arrivée en Décembre. Avec Clémence, nous sommes aussi sur le départ.

Prenez soin de vous
Claude

Présidente de La Liane

Mai 2020

A Saint-Louis, comme dans tout le Sénégal, les écoles sont fermées.


Au centre, Maison des Droits de l'Enfant, nous avons essayé de faire pour le mieux.
Impossible bien sûr de fermer : Certains enfants ont encore de la famille en capacité de les accueillir dans des cas exceptionnels, mais une vingtaine d'entre eux sont restés sur place. Le personnel a mis en place les barrières nécessaires d'hygiène, de confinemment. Les services de la mairie ont désinfecté les locaux et les éducateurs occupent les jeunes le mieux possible.
Difficile de rester sans sortir, sans aller à l'école, au cours de Kora, au sport...

Nad a fabriqué des masques pour les jeunes et pour le personnel. Ceux-ci sont devenus obligatoires.

 

Les regroupements et réunions sont interditEs, y compris religieuses ou festives.
Avec le ramadan cela va être compliqué d'autant qu'il y a le couvre feu.
Les bars, restaurants et hôtels sont fermés, les vendeurs de rue interdits. Quand on sait l'économie générée par ces ventes journalières et l'apport des touristes, on peut imaginer les difficultés que rencontrent la population pour se nourrir et survivre à de telles consignes.


Nous avons du fermer la crèche et aussi l'Atelier des Femmes, car sans touristes pas de ventes. De nombreuses femmes bénéficiaires de la liane vont être encore plus en difficulté. Nous avons eu des commandes de masques pour des entrprises et quelques coututières ont travaillé, mais pour la majorité, aucune ressource ce mois-ci. Nous serons très sollicitéEs, alors que malgré la fermeture de la salle d'expo-vente, nous devons payer le loyer, les charges et les indemnités des permanentes. De la même façon nous faisons le choix de payer les monitrices de la crèche pendant la fermeture. Sinon comment vont-elles faire ? Ici pas d'aides, pas de chômage...


Le Bureau d'Aide aux Femmes Victimes de Violences est ouvert bien sûr car en ce qui concerne ces actes il n'y a pas de changements, sinon en négatif... L'équipe travaille et Khady notre permanente est chaque jour à son poste où elle poursuit les entretiens, et, avec Diaw et Issa, fait les enquêtes sociales, les poursuites en justice, le suivi santé, le soutien des victimes. Merci à l'équipe.
Bernadette et moi-même participons, de près ou de loin, géographiquement, à cette action importante pour les femmes souvent seules, ignorantes des lois et subissant la pression forte de l'environnement.


Nous avons du aussi arrêter les maraudes : malgré les décisions du président, les talibé-mendiants sont toujours dans les rues, sans hygiène, sans barrières, vecteurs terriblement dangereux de contamination. Terrible pour ces pauvres enfants et indigne du pays.


Merci à toutes et tous les bénévoles qui sont venus ces derniers mois accompagner nos activités : les stagiaires, Camille et Julie, les professionnellEs comme Anne-Marie (infirmière), Nad (Kiné et plyvalente) Irène, Francine (enseignantes), Corinne(médecin), Charlotte (Educatrice), Pascale (éducatrice), Laurence AS et Jackie (Pèdopsychiatre),Max, Nicole et Gérard (Formatrice à l'Atelier et spécialiste en construction et réparations, dont nous avons tant besoin!), quatre jeunes femmes médecins venues de Suisse dont Charlotte que nous connaissions déjà...
 

Merci à Yves notre photographe préféré pour le nouveau livre sur les artistes de Saint-Louis, vendu au profit des enfants de la Liane.
 

Merci aux donateurs pour l'intervention chirurgicale de Khawane en cardiologie qui malheureusement n'est toujours pas faîte malgré le paiement à l'hôpital : difficulés, liste d'attente puis coronavirus. Nous sommes attentifs à la suite et espérons qu'il y survivra.


La construction de deux pièces supplémentaires qui devait démarrer est reculée... des travaux d'assainissement actuellement en attente aussi.

 

Je suis rentrée en France depuis deux semaines et Bernadette qui devait venir à Saint-
Louis en avril est confinée au Pays-Basque...


Prenez tous et toutes soin de vous afin que d'ici quelques mois nous nous retrouvions
ici ou là-bas, que nous puissions reprendre nos activités avec le personnel local,
auprès des enfants, des femmes, victimes de la société, comme nous le faisons depuis
près de 15 ans.


Merci à vous, adhérentEs, parrains et marraines, donateurs.

Votre soutien financier et amical nous est précieux.


Toute mon amitié et mes meilleures pensées.
Claude
Présidente de la Liane

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